lundi 16 mars 2015

Le processus de paix, les victimes et la voix des exilés.



Dans le cadre du Festival pour la Paix en Colombie - Mémoires et Justice Sociale réalisé les 6-7-8 mars 2015 à Montreuil (près de Paris), Imelda Daza, survivante du génocide de l'Union Patriotique exilée en Suède depuis 24 ans, a prononcé les paroles suivantes au cours du débat sur :

   

 

 

Le processus de négociation de paix, les victimes et la voix des exilés

par Imelda Daza Cotes 
Paris, 6-7-8 mars 2015 

Certainement, le conflit armé a affecté, sans distinction, bonne partie de la population colombienne. L’univers des victimes est large et varié. La violence et les agressions, dans leurs multiples formes, proviennent de plusieurs fronts : groupes paramilitaires, forces armées de l’Etat, insurgés armés, organismes d’espionnage gouvernementaux, groupes de justice privée et délinquants de droit commun. De nombreux survivants à la tragédie ont été obligés de se déplacer à l’intérieur du pays. Nous autres, avons dû en sortir. S’y ajoutent les migrants économiques, les déplacés frontaliers, les expulsés par manque d’opportunités, qui sont eux aussi des victimes, comme les enfants et les jeunes colombiens donnés en adoption à des familles européennes. Tout cela a lieu dans un pays incapable de garantir un minimum de conditions de vie à la majorité des citoyens. 

En nous additionnant tous, nous sommes près de 6 millions, nous qui composons la diaspora colombienne, invisibles socialement et politiquement, et ignorés par l’establishment. Nous avons supporté avec rigueur le poids d’une confrontation armée qui s’est prolongée dans le temps mais dont la fin semble proche. Le processus de conversations et de négociations qui se déroule à La Havane entre la guérilla des FARC et le gouvernement colombien semble avancer dans la direction que nous espérons. 

Nous, obligés à quitter le pays par l’urgence de protéger notre intégrité personnelle et familiale, nous sommes appelés “déplacés externes”, exilés, demandeurs d’asile, réfugiés politiques. Nous sommes dispersés de par le monde. Le risque de perdre la vie étourdit et la peur est telle, qu’elle ne donne pas la possibilité de beaucoup penser vers où aller. N’importe quel lieu lointain apparait sécurisant. 

L’exil est un vécu traumatique. C’est un déplacement, c’est une douleur, c’est un bannissement, c’est la rupture brusque et radicale d’un projet de vie. C’est aussi un échec. Peu importe le lieu où on arrive, peu importe la condition sociale, économique ou intellectuelle du déplacé, on doit toujours affronter des situations inimaginables, la perte du contact avec ses proches, l’abandon de l’espace familial, professionnel, social et culturel, tout ce qui engage le milieu affectif au milieu de frustrations et de nostalgies qui seront plus ou moins aigües suivant le contraste entre le pays que nous avons laissé et le pays d’accueil. 

Dans le nouveau lieu, les défis sont nombreux et difficiles à manier : L’apprentissage d’une nouvelle langue et de nouveaux usages, le maniement de nouveaux codes de conduite, la réinsertion professionnelle, d’autres climats, etc... 

Quelquefois, l’incertitude est telle, qu’elle paralyse, qu’elle freine les impulsions. On doit affronter des sentiments jamais expérimentés auparavant : La perte d’identité, la sensation de non-appartenance, la solitude et l’isolement extrême, la transculturation, la précarité, le désir de récupérer ce qui a été perdu et la soif de reconstruire les liens rompus abruptement. Tout est très complexe. Sans doute, ce qui est le plus tourmenté ce sont les NOSTALGIES, elles transforment les souvenirs et falsifient le passé qui devient une illusion. Ainsi, le pays que nous avions laissé, quelquefois redevient bon et l’obsession du retour s’agrandit avec le passage du temps. S’ajoute à tout cela la sensation d’abandon de la part de l’Etat qui a toujours ignoré la diaspora, la dure réalité de l’exil, de ses impacts et la violation des droits qui nous expose à la re-victimisation. Une politique publique qui reflète et prenne en compte les besoins et les urgences des colombiens résidents à l’extérieur n’a jamais existé. 

Voilà tout ce que nous avons affronté, et plus encore, nous qui maintenant, assumons le défi de rechercher des chemins de paix, de tolérance et de réconciliation à travers la Vérité, la Justice et la Réparation intégrale, avec tout ce qui doit nous permettre un Retour Digne, avec des garanties pleines, au pays que nous n’avons jamais voulu quitter. Ce Festival correspond à ces intentions et au besoin de nous rendre visible.

La force des faits nous a converti en sujets actifs et engage notre volonté et notre effort dans la récupération de la Mémoire pour, à travers elle, connaître la Vérité qui mène à la Justice et à la Réparation Intégrale, partie essentielle du droit au Retour. Car, sans vérité il ne peut y avoir de paix. 

Il est urgent de reconstruire le passé qui nous tourmente et de récupérer la mémoire de ce qui s’est passé. Ce doit être un acte politique libre, spontané, volontaire, une pratique sociale pour nous écouter, exercer la tolérance, identifier les ressemblances et rompre avec l’exclusion et la polarisation. C’est un exercice utile à la société et aux victimes, un exercice qui nous aide à mieux interpréter ce présent qui nous accable et à entrevoir le futur avec quelque certitude. De plus, comme il fait partie d’un processus de construction, il nous permet de récupérer le sens d’appartenance, il renforce les liens d’identité, approfondit l’enracinement à une collectivité, à un territoire, reconstruit la notion du NOUS et nous aide ainsi à assumer la sensation d’étrangeté qui accompagne le retour. 

Les exercices de mémoire collective sont un mécanisme de résistance contre l’oubli et contre la répétition des faits. Cela nous permet de comprendre que le retour ne ressemble pas à une tâche interrompue, mais plutôt un saut historique pour arriver à un territoire qui a souffert des transformations et des changements dans tous les domaines. Nous ne revenons jamais au même lieu. La mémoire est une alliée dans ce processus car elle permet de réfléchir sur le “comment c’était avant”/ “comment c’est maintenant” et sur ce qu’impliquent les similitudes et les différences, ce qui est fondamental dans la construction du futur. 

Evidemment, le Retour soulève des incertitudes, retourner est beaucoup plus que revenir. Ce devenir et ce revenir, il faut le regarder à partir de la perspective de la mémoire, pour faciliter les rencontres, éviter les désaccords et faire en sorte que “revenir à la Maison” ne devienne pas un nouveau déplacement. 

Mais le retour implique également une Réparation qui rende possible le rétablissement de nos droits citoyens et la réintégration dans la vie sociale et politique avec la pleine garantie que les faits qui ont provoqué l’exil ne se répétiront pas. En cela, la Vérité redevient cruciale. La mémoire de l’exil et de la diaspora colombienne devra avoir comme objectif important la juste reconnaissance de la renommée et de la dignité des victimes. Ce n’est que de cette manière qu’il sera faisable d’avoir confiance dans la non-répétition des faits occasionnant des victimes. Ce n’est que de cette manière qu’il sera possible de construire un futur en paix. 

Les actes de réparation qui rendent possible un retour digne sont d’ordre divers et ont quelque chose à voir avec les garanties du gouvernement pour la récupération des droits citoyens, avec l’indemnisation proportionnelle pour les dommages causés ou les situations lourdes dans la vie des victimes, et avec la conception d’une politique publique qui définisse les buts et les procédures permettant de rendre effectifs tous les actes de réparation, dont la construction de la mémoire collective du conflit avec une approche différenciée et une perspective de genre. La réparation intégrale a évidemment quelque chose à voir avec la Vérité et le droit à connaitre ce qui s’est passé, savoir qui ont été les bourreaux, l’emplacement des restes des parents disparus, la restitution des terres usurpées, ainsi que le droit à enquêter sur les faits qui ont affecté les victimes et à sanctionner les responsables. 

Pour le cas emblématique de l’UNION PATRIOTIQUE, la réparation intégrale doit partir de la reconnaissance du GéNOCIDE politique qui a conduit à sa disparition de la scène politique. Elle oblige l’état colombien à un processus de réparation intégrale avec des mesures qui combinent des approches non seulement restitutives et compensatoires avec des approches transformatrices.

Nous, colombiens déplacés à l’extérieur, nous entendons être reconnus pour ce que nous signifions comme victimes, une force politique et sociale qui a beaucoup à apporter au pays et au processus de paix. Nous sommes un pilier fondamental dans la construction de démocratie et nous exigeons du gouvernement la définition d’une politique publique des migrations avec une Chancellerie qui s’occupe et serve les colombiens de l’extérieur. Pour faire en sorte que notre lutte soit efficace, il est nécessaire de rompre le silence de tant de décennies. Nous devons nous rendre visibles, que nos voix soient écoutées et que soit unanime le cri qui affirme que CA SUFFIT! Assez d’ignominie, assez de guerres, assez de victimes.

vendredi 13 mars 2015

Quand nous travaillons ensemble, nous pouvons faire trembler la terre pour la paix et les droits

Déclaration de la Rencontre des Plateformes et Mouvements Sociaux pour la Paix. 

Bogotá, 10 mars 2015.
Quand nous travaillons ensemble, 
nous pouvons faire trembler la terre 
pour la paix et les droits

A Bogotá, le 9 et 10 mars 2015, nous nous sommes réunis, environ cinquante délégué-e-s de neuf plateformes de défense des droits humains et de la paix et mouvements sociaux, accompagnés de quelques agences de coopération qui travaillent en Colombie. L’objectif était de réfléchir ensemble sur notre rôle dans la construction de la paix et, plus concrètement, en ce qui concerne la possibilité que se concrétisent les accords entre le Gouvernement National et les groupes insurgés des FARC et de l’ELN.

Nous remercions pour leur participation à cette rencontre : Le père Javier Giraldo S.J. membre de la Commission Historique du Conflit et ses Victimes, Piedad Cordoba du mouvement « Colombiennes et Colombiens pour la paix », le chercheur Ricardo Vargas, Yenly Angélica Méndez et César Jérez de l’Association des Zones de Réserve Paysanne ANZORC, Claudia Mejía Duque, Marina Gallego et Olga Amparo Sánchez du Sommet des Femmes pour la Paix. Ils ont partagé leurs réflexions sur différentes dimensions des pré-accords atteints à ce jour. Cette rencontre a également reçu les salutations des guérillas des FARC et de l’ELN et le Haut Commissaire à la Paix, Sergio Jaramillo, a été invité formellement, sans que sa présence se concrétise.

Nous, réseaux de défense des droits humains et de la paix, organisateurs de la rencontre, avons fait une lecture analytique des pré-accords atteints à la table de conversations de la Havane et nous avons souligné les avancées importantes sur la question agraire, les garanties pour l’opposition politique, l’incorporation de la perspective du genre et la reconnaissance des droits des victimes. Nous évaluons positivement le travail de la sous-commission du Genre et la reconnaissance de thématiques cruciales comme la discrimination et l’exclusion politique, sociale et économique des femmes qui sont des composantes fondamentales de la construction de paix.

Nous reconnaissons positivement et saluons l’accord sur le déminage comme pas significatif pour réduire les effets de la guerre dans la vie des communautés, ainsi que la récente annonce gouvernementale d’arrêt des bombardements des campements insurgés des FARC-EP, actions qui doivent conduire au cessez-le-feu bilatéral définitif réclamé par la population civile colombienne.

Au-delà des avancées, nous sommes très préoccupés par des situations structurelles comme le modèle de développement extractiviste, la poursuite de politiques de sécurité à dominante militariste et la persistance du paramilitarisme : A cause de tout cela, ce qui est considéré comme des avancées peut être une illusion. Sans une solution à ces problèmes, on courre le risque que les éventuels accords soient trahis.

Dans ce sens, des lois comme le Plan National de Développement devraient s’orienter vers la mise en œuvre d’une partie des accords et, de toute façon, devraient refléter un regard plus démocratique et citoyen de construction du pays. Dans le Plan, les contradictions avec les pré-accords atteints à La Havane devraient être éliminés et les moyens nécessaires devraient être destinés tant pour garantir une pédagogie de la paix à partir des territoires et des communautés, comme pour mettre en pratique les accords. Actuellement, tel qu’il est conçu, le Plan National de Développement ne contribue pas effectivement à la Paix.

Conformément aux objectifs de notre rencontre, en tant que réseaux des droits humains et de la paix, nous proposons :
1.  D’approfondir notre articulation comme mouvement pour les droits humains et pour la paix, en reconnaissant la pluralité, l’interculturalité et les sensibilités diverses dans la construction de la paix.
2.     De développer une campagne de sensibilisation nationale pour promouvoir le soutien de la société colombienne aux processus de dialogue. Pour ce faire, nous proposons de créer une commission pédagogique qui développe des outils, des messages et qui incorpore des nouveaux langages permettant d’engendrer un meilleur accompagnement social des processus de négociation en cours.
3.    Les médias jouent un rôle prépondérant dans l’opinion publique. C’est pourquoi nous proposons d’impulser une rencontre des médias alternatifs et populaires, et avec eux, de diffuser les accords et la construction de paix.
4.   Nous prenons la date du 9 avril comme journée de mobilisation nationale incorporant des éléments symboliques pour promouvoir une expression citoyenne massive en soutien aux processus de dialogue.
5.  Nous diffuserons par tous les moyens (mécanismes et outils) le rapport de la Commission Historique du Conflit et ses Victimes.
6.    Nous proposons d’organiser une audience publique qui permette de divulguer les témoignages et expériences des 60 victimes qui ont participé aux rencontres des victimes à La Havane.
7. Nous approfondirons les discussions sur la Justice Transitionnelle afin de construire une proposition à partir de la perspective des droits humains et de la concrétisation des droits des victimes. La garantie de non-répétition des crimes est le fondement de la paix.
8.    En tant qu’organisations pour la paix, nous considérons que nous devons continuer à interpeller des secteurs de la société qui pourraient avoir un rôle actif dans la construction et le soutien aux dialogues de paix, comme les églises, les médias, les mouvements, les partis politiques, les secteurs des entreprises, entre autres.
9.  Nous réaffirmons l’importance et la richesse des diverses initiatives de construction de paix construites par les communautés dans les territoires et nous invitons à les soutenir.
10. Nous insisterons sur la nécessaire désarticulation des causes structurelles du conflit, liées à l’injuste distribution des biens et services, ainsi que sur l’absence de justice restitutive. Cette injustice profonde est liée au paramilitarisme, à la doctrine de la sécurité nationale et au concept de l’ « ennemi interne ». Démonter ces structures et ces doctrines est la condition de la possibilité de garanties de non-répétition pour une paix stable et durable.
11. Les avancées du Processus National de Garanties du gouvernement avec les organismes de défense des droits humains et les membres de la communauté internationale, doivent être harmonisées avec les propositions de protection du mouvement social qui ont surgi à la Table de La Havane. On devrait prévoir un mécanisme d’urgence de nos organisations de défense des droits humains pour répondre aux situations de criminalisation et de répression des protestations sociales
12.  Nous continuerons à favoriser l’adoption d’une Politique Publique des Droits Humains comme contribution à la construction de paix.

Signé par :
  • Plateforme colombienne des Droits Humains, Démocratie et Développement.
  • Coordination Colombie Europe Etats-Unis – CCEEU
  • Alliance des organisations sociales
  • Mouvement National des Victimes de Crimes d’Etat
  • Communautés constructrices de paix dans les Territoires – CONPAZ
  • Réseau des Initiatives pour la Paix et contre la guerre – REDEPAZ
  • Association des Zones de Réserve Paysanne – ANZORC
  • Clameur Sociale pour la Paix
  • Dialogue Interécclésial pour la Paix en Colombie – DIPAZ – Colombie
  • Colombiens et Colombiennes pour la Paix

mercredi 11 mars 2015

Rencontre-débat : "Le rôle et la responsabilité des jeunes dans les processus de paix"

AUJOURD'HUI à 19h au CICP :
(21 ter rue Voltaire, métro Rue des Boulets) :

Rencontre-débat autour du thème :

"LE ROLE ET LA RESPONSABILITE DES JEUNES DANS LES PROCESSUS DE PAIX"
avec
CARLOS MEDINA GALLEGO

Enseignant-chercheur à la Faculté de Droit et Sciences Politiques et Sociales de l’Université Nationale de la Colombie et Docteur en Histoire, Carlos Medina suit de très près les dialogues de Paix entre les insurgés et le gouvernement colombien à la Havane et participe activement au Centre de Réflexion et de Suivi de ces dialogues de l’Université Nationale de Colombie. Son travail académique et ses diverses recherches portent sur l’histoire du conflit armé colombien et, en particulier, sur l’histoire des acteurs armés tels que : «Violence et lutte armée: le cas de l’ELN, une histoire de vie» et «FARC-EP et ELN: une histoire politique comparée». En 2011, il a accompagné les mouvements des étudiants en lutte contre la réforme de l’enseignement supérieur.

Rencontre-débat organisée par les associations :
Festival pour la Paix en Colombie - Mémoires et Justice Sociale,
TEJE Paris,
Ciudadan@s Por la Paz.



mardi 10 mars 2015

Broder avec le fil de la Mémoire : Des points de dignité au milieu de la guerre

Pendant la 2ème édition du Festival pour la Paix en Colombie – Mémoires et Justice Sociale, l’exposition « Broder avec le fil de la Mémoire : Des points de dignité au milieu de la guerre. Sonsón-Antioquia-Colombie 2009-2014 » de l’Ouvroir pour la Mémoire de Sonsón était présente grâce à Catalina Carrizosa Isaza et à Georgina Moreno au côté des broderies de « Broder pour la Paix au Mexique – Mémoire et Justice » et de « Compas Fuentes Rojas ». Ces processus « créatifs et guérisseurs » racontent les horreurs vécues au milieu de la guerre à travers le langage beau et noble du tissu.


Pendant 2 jours, Catalina nous a proposé un atelier de "Quita-Pesares" qui a accueilli de nombreuses et nombreux participants. Ce fut un espace de construction et de réflexion sur notre vécu en Colombie, sur les tristesses et les angoisses que nous voulons dépasser dans un pays où le conflit armé a laissé une trace profonde. Les "Quitapesares" (Quitte-tristesses) forment une famille de poupées minuscules construites avec des bouts de bois, de paper ou de fil de fer, recouverts de laine et de sable, rangés dans une petite boite ou sac de toile. Selon les traditions des communautés indigènes qui habitent les hauts-plateaux du Guatemala, ils servent à faire partir les peurs et à éloigner les tristesses. Les mères les fabriquent et les offrent à leurs enfants quand ils ont peur ou quand ils ont des cauchemars : Il faut alors raconter ses peurs et ses cauchemars aux petites poupées puis les ranger sous l'oreiller quand on va dormir. En se levant, les peurs ont disparu car les petites poupées les ont emportées loin, très loin...



L’ouvroir des brodeuses de la Mémoire, de Sonsón, est un espace où se mettent en place de multiples sens sur la mémoire du conflit armé. Cette initiative, née en 2009 grâce au soutien de l’Université d’Antioquia, s’est renforcée petit à petit et a permis l'expression de la voix des victimes qui, comme un rite de guérison, ont perçu entre fils et aiguilles, que broder, était une manière de construire : En brodant, les expériences de vie, les sentiments et les savoirs deviennent les fils qui forment la toile de la mémoire. A travers elle, on conjure les peurs, on exorcise l’oubli et on détient le silence pour laisser place à l’indignation, à la douleur et à la souffrance, mais aussi pour protéger l’espérance et la force de vie qui, impétueuse, donne de nouveaux jours pour reconstruire le quotidien.

lundi 9 mars 2015

Déclaration Finale du 2ème Festival pour la Paix en Colombie - Mémoires et Justice Sociale. Montreuil 6-7-8 mars 2015


Pour cette deuxième édition, Nous, femmes et hommes, colombiens, latino-américains, européens et citoyens du monde, nous nous sommes réunis à Montreuil, aux portes de Paris, en France, pour manifester de manière festive et enthousiaste notre soutien aux processus de paix entre le gouvernement colombien et les groupes insurgés, débutés en octobre 2012 pour les FARC-EP et en juin 2014 avec des dialogues exploratoires pour l'ELN. 

Le chemin parcouru dans cette recherche de paix n'a pas été sans obstacles. Mais il a également avancé positivement avec des réussites indiscutables qui l'approche d'un point irréversible.

Au cours du processus de la Havane, des faits comme le dépassement d'un moment de crise provoqué par la suspension des dialogues de la part du gouvernement, la déclaration d'un cessez le feu unilatéral de la part des insurgés qui participent aux dialogues, (ce dernier ayant été respecté depuis plus de deux mois), la nomination d'un  délégué permanent du gouvernement des états-unis et un dialogue avec l'ONU sont des signes qui mettent en évidence les avancées tant attendues. 

Nous saluons la publication des accords partiels sur les trois premiers points de l'agenda, ce qui confère transparence et confiance dans le processus des dialogues. Nous voyons avec enthousiasme les avancées obtenues sur la question des victimes du conflit, avec la participation des cinq délégations de douze membres chacune, représentatives de l'éventail des victimes de la violence. 

Nous saluons également la visite à la Havane d'un groupe d'organisations de femmes et leur réunion avec la sous-commission sur la question du genre.

Pendant ces trois jours, entre réflexions, débats, expressions artistiques et culturelles ; participation citoyenne et solidaire ; recueil de la mémoire et des liens affectifs ; gastronomie et musique ; tout cela avec comme devise « Penser, éduquer, art et culture pour un nouveau pays », nous avons abordé des thèmes comme le processus de négociation de paix, les victimes et la voix des exilé-e-s, la question de la propriété de la terre et de sa restitution, ainsi que le rôle de la culture, de l'éducation et de la création artistique pour construire la paix. 

Avec la présence d'ambassadeurs, de responsables politiques locaux, d'intellectuels, d'artistes, de responsables de mouvements sociaux venus de Colombie et d'autres pays, et un échange direct avec les membres de la délégation des FARC-EP depuis la Havane, nous nous sommes confortés dans la nécessité de continuer à soutenir la construction de paix pour poursuivre l'approfondissement de sa compréhension, de ses antécédents et de ses implications futures, en contribuant d'ici et à notre mesure à ce grand effort national. 

Convaincus de l'importance du soutien citoyen et de la mobilisation de toutes les volontés pour renforcer et approfondir la construction de la paix, à travers cet espace et d'autres, dans ou à l'extérieur du pays, engagés dans cet effort, nous déclarons :
  • qu'il est impérieux d'étendre et de consolider ce processus de recherche de paix à tous les groupes insurgés, en commençant les dialogues avec l'Armée de Libération Nationale (ELN) et l'Armée Populaire de Libération (EPL), 
  • qu'il est urgent de déclarer un cessez-le-feu bilatéral, avec un protocole de vérification accompagné par la communauté nationale et internationale, cessez-le-feu qui soulagerait les souffrances de la population civile dans les zones de guerre. 
  • Nous lançons un appel pour que cessent les menaces, la persécution et la criminalisation des défenseur-e-s des droits humains, des dirigeants et dirigeantes, et de l'ensemble du mouvement social. 
  • Nous sommes préoccupés par les agressions continuelles contre les mouvements paysans, afrodescendants et indigènes dans les processus de récupération et de restitution des terres, comme ce qui vient de se passer la semaine dernière dans le Cauca. 
  • Nous déclarons qu'il est urgent de traiter la crise pénitenciaire que vit le pays et spécialement la situation précaire que vivent les prisonnières et prisonniers politiques dans les prisons nationales et étrangères afin d'engendrer un climat favorable pour les processus de paix. 
  • Nous célébrons comme une grande avancée l'accord partiel sur la suppression des mines anti-personnelles dont nous avons pris connaissance pendant que se déroulait le Festival et nous considérons que la participation de membres du haut commandement des forces militaires dans ce processus est très positive. Nous appelons la communauté nationale et internationale à accompagner le déminage. 
  • Nous reconnaissons l'importance de la Contribution à la compréhension du conflit et de ses victimes remise par la Commission Historique en février 2015 et nous lançons un appel à la diffusion de ce document par tous les médias, médias dont l'engagement pour la paix continue à être insuffisant dans le pays. 
  • Nous saluons le début de convergences alternatives des secteurs sociaux et nous lançons un appel au renforcement de ces espaces d'unité à l'intérieur et en dehors du pays : C'est un apport pour la construction d'un mouvement social large et divers en faveur de la paix. 
  • Nous reconnaissons l'importance de la migration colombienne comme sujet social et politique qui a un rôle important dans la construction de la paix. C'est pourquoi nous saluons avec joie les différentes initiatives que nous rencontrons sur ce chemin. 
  • Nous appelons les colombiennes et les colombiens, les exilé-e-s, les migrants et les migrantes, poussés à aller vivre à l'extérieur du pays par la violence et la pauvreté, à s'engager dans la construction d'un nouveau pays en paix et avec Justice Sociale. Nous appelons la communauté nationale et les institutions à ouvrir, dans un geste de réconciliation, leurs bras et leurs cœurs aux initiatives de participation ou de retour de cette large partie du pays qui se trouve et qui vit à l'extérieur. 
    Montreuil, 8 mars 2015 
     

Salutation de Fernando Rendón au 2ème Festival pour la Paix en Colombie



Fernando Rendon est né à Medellin, en Colombie, en 1951. Poète, éditeur et journaliste, il est le fondateur et le directeur de la revue de poésie Prometeo depuis 1982. A son initiative a été créé en 1991 le Festival International de Poésie de Medellin, auquel ont participé plus de1100 poètes du monde entier, et qui se déroule dans trente-cinq villes colombiennes. 
Il est également le fondateur de l’Ecole de Poésie de Medellin. En 2007, il organise avec l’aide de Prometeo, la Première Rencontre nationale d’Art et de Poésie pour la Paix en Colombie, à l’origine de la création du Mouvement Mondial des Artistes et Intellectuels pour la Paix en Colombie. Poète, il a publié Contrehistoire (1986), Sous d’autres soleils (1989), Chanson dans les champs de Mars (1992), Les Motifs du saumon (1998), la Question radiante (2006), Le chant de la Branche Rouge (2010), En Flotaison (2010)

Salutation du Sénateur Ivan Cepeda au 2ème FESTIVAL POUR LA PAIX EN COLOMBIE


Iván Cepeda Castro (né à Bogotá, le 24 octobre 1962) est un homme politique colombien, philosophe et défenseur des droits humains. Représentant à la Chambre des députés entre 2010 et 2014, il est actuellement sénateur dans le groupe parlementaire du Pôle Démocratique Alternatif. Il est le porte-parole officiel du Mouvement des Victimes de Crimes d'Etat (MOVICE), organisation née en 2003 pour regrouper les familles des victimes de crimes contre l'humanité et les organisations qui travaillent pour les droits humains.

Salutation de Jaime Caycedo (PCC) au 2ème Festival pour la Paix en colombie

Jaime Caycedo Turriago est anthropologue, professeur à l’université nationale de Colombie, Bogotá. Il est secrétaire général du Parti Communiste Colombien depuis 1994.

Salutation de Amado Villafaña au 2ème Festival pour la Paix

L'exposition "Vision Ancestrale des peuples de la Sierra de Santa Marta" est présentée au Festival 2015. Amado Villafaña, devait venir pour présenter ce travail mais il a eu un empêchement de dernière minute. Il a donc envoyé cette salutation au Festival. 

Dans l'exposition, on observe des scènes de la vie quotidienne qui illustrent les croyances et la vision du monde indigène, mais aussi leur proximité avec la nature et leur vénération des éléments essentiels comme l'eau. L'idée de cette exposition est née dans une grande assemblée où la décision a été prise d'aller au delà des frontières indigènes pour donner à connaitre le mode de vie des arhuacos. Amado explique "On a pris la décision de transmettre à travers des images ce qui se passe dans la sierra et comment nous voyons le territoire... Voilà pourquoi nous avons pris les caméras". 

Cette exposition représente une fenêtre ouverte, un dialogue constructif qui vient d'un processus et d'un mûrissement minutieux : "Nous faisons l'effort de transmettre notre vision, notre interprétation du monde, les valeurs et le concept de territoire, et nous voulons partager avec vous cette grande responsabilité qui a été remise aux peuples indigènes". Dans cet ordre d'idée, l'exposition met en valeur l'importance de la Sierra Nevada dans la cosmovision indigène. Cette zone montagneuse du littoral colombien est sacrée. "Dans la Sierra Nevada, il y a l'essence de la vie. C'est le territoire ancestral de 4 peuples". 

Et donc, protéger et conserver ce grand symbole naturel, c'est aussi respecter ces frères qui veillent sur ce petit morceau de territoire et qui ont décidé d'agir d'une manière didactique pour que le message arrive plus loin. "Il est temps de traiter d'une manière plus aimable, de reconnaitre la nature comme un être vivant, comme un sujet et non comme un objet".

Salutation des FARC-EP au 2ème Festival pour la Paix en Colombie - Mémoires et Justice Sociale

samedi 7 mars 2015

Discours d'ouverture Festival 2015

Mesdames et messieurs les ambassadeurs,
Monsieur Rolf Einar FIFE, ambassadeur de Norvège en France,
Monsieur Michel Mujica, ambassadeur de la République Bolivarienne du Vénézuela en France,
Monsieur Jean Paul Guevara Avila, ambassadeur de l’Etat plurinational de Bolivie,
Monsieur Hugo Ortega, en représentation de la République du Nicaragua
Monsieur Patrick Bessac, Maire de Montreuil,
Madame Lydia Samarbakh, Responsable du secteur International du Parti Communiste Français,
Madame Martine Billard, Secrétaire Nationale à l’international du Parti de Gauche,
Messieurs Armand Gatti et Jean-Jacques Hocquard, de la Parole Errante
Représentants des mouvements sociaux, journalistes, représentants des ONG et Associations,
Ami-e-s colombiennes et colombiens, latino-américains, français, européens, frères et sœurs, femmes et hommes de bonne volonté ici présents :

C’est avec une profonde émotion que nous avons la joie de prononcer les paroles d’ouverture du deuxième festival pour la Paix en Colombie – Mémoires et Justice Sociale.

Au nom des organisateurs du festival, merci pour votre présence qui reflète une fois de plus la solidarité et le sentiment qui nous unit : Penser et Rêver une Colombie en Paix et en Démocratie, avec Justice Sociale.

Ce Festival, qui se déroule comme le premier dans le lieu mythique de « La Parole Errante, à la Maison de l’Arbre », est le résultat de l’initiative de femmes et d’hommes, jeunes et moins jeunes, artistes, créateurs, poètes, musiciens qui soutiennent de manière claire et décidée les dialogues de paix entre le gouvernement colombien et les FARC-EP, comme avec l’ELN, ainsi que toute initiative qui cherche à mettre fin au conflit armé qui vide de son sang le peuple colombien.

Nous, qui sommes réunis ici, voulons que les veines de Notre Amérique se referment, parce qu’il faut dire adieu aux armes, parce qu’il est temps de baisser les fusils. Assez de morts, de disparitions, de faux positifs, il est l’heure de construire la Paix.

Chers amis, ce deuxième festival est bien accompagné. Nous verrons qu’il reçoit les salutations de nombreuses personnalités reconnues pour leurs nombreuses années de lutte pour la paix comme Fernando Rendón, directeur du Festival International de poésie de Médellín, Alfredo Molano, qui avait été invité au premier festival, Lisandro Duque, directeur de Canal Capital, le sénateur Ivan Cepeda, Jaime Caycedo,… pour eux tous nous demandons des applaudissements …

Ce festival est aussi le fruit d’une large diversité et c’est sa richesse !

Le succès rencontré lors de la 1ère édition nous a amené à la création de l’Association « Festival pour la Paix en Colombie – Mémoires et Justice Sociale ». Cela représente des heures, des journées, des mois de travail intensif, d’effort collectif qu’il a fallu consacrer pour concocter le programme de ce festival que nous sommes fiers de vous présenter.

Dans les débats, nous comptons sur la présence de femmes et d’hommes, militants engagés dans le processus de paix, et qui ont accepté de répondre à notre invitation. Leurs interventions alimenteront notre réflexion sur le processus de paix, ses portées, ses difficultés et perspectives. Nous avons le plaisir de vous présenter :
  • Imelda Daza: Survivante de l’Union Patriotique, réfugiée en Suède depuis 24 ans. 
  • Lilia Solano: Representante du Front Large pour la Paix, Porte-Parole de l’Union Patriotique
  • Gustavo Gallardo: Coordinateur International de la Marcha Patriotica, défenseur des prisonniers et prisonnières politiques. 
  • Yezid Arteta: Ex-commandant des FARC-EP, sociologue et journaliste, exilé politique résident à Barcelone 
  • Henri Ramirez: Missionnaire Clarétien, membre du MOVICE (Mouvement Nacional des Victimes de Crimes d’Etat) 
  • Paul-Emile Dupret : Membre du Comité pour les droits humains Daniel Gillard, de Belgique, fonctionnaire du Parlement européen. 
  • David Moreno Rodriguez: Sociologue et journaliste, membre du réseau de communication paysanne « Prensa Rural » 
  • Celia Umenza: Membre de la Garde Indigène et de l’ACIN (Association des Autorités Indigènes du Nord-Cauca) 
  • Carlos Medina Gallego: Professeur Universitaire de la Faculté des Sciences Politiques de l’Université Nationale 
  • Alvaro Hernan Forero Hurtado : Avocat de l’Université Libre, porte-parole de la MANE (Mouvement National Etudiant)
Ce festival est enrichi également par la présence de nombreux artistes, musiciens, créateurs plasticiens, poètes, comédiens, associations de France et d’Europe, de mouvements et partis politiques, qui adhèrent volontairement à cette cause, en étant conscients du rôle que peut jouer l’art dans un moment si important pour l’histoire de la Colombie.

Depuis cette accueillante ville de Montreuil, aux alentours de midi, nous, ici présents, envoyons à la Colombie et au monde un message, un hymne plein d’optimisme et d’espoir. Nous clamons une Autre Colombie, un pays où Penser, Eduquer, Art et Culture pour un nouveau pays serait possible.

Vive la Paix avec Justice Sociale en Colombie !

jeudi 5 mars 2015

Des plasticiens au festival

Alba Betancourt
Amado Villafaña
Aura Rojas
Baudoin et Troubs
Camilo Norena
Francisco Rocca
Gloria Uribe
Gustavo Matiz
Gustavo Nieto

Vendredi 6 mars. 19h00 à la Maison ouverte de Montreuil


Poète, poétesse : Viens les mains dans les poches et deux ou trois textes en tête…

Un cercle de poètes autour de nos illustres disparus est une cause noble : Afin d’engendrer des processus contre la violence et la mort, il est urgent de défendre la poésie au sein d’un événement comme le « Festival pour la Paix avec Justice Sociale en Colombie » qui a lieu en France. Pour la première fois dans la courte histoire du Festival pour la paix en Colombie, nous invitons délibérément à la création d’un véritable espace poétique au cours de l'événement : un espace de création et de rencontres. Très amicalement. 
Gustavo Nieto Espinoza

Afin de commémorer l’anniversaire de la naissance de GABO (Gabriel Garcia Márquez) et commencer le « FESTIVAL POUR LA PAIX EN COLOMBIE, avec Justice Sociale », nous t’invitons à participer activement à un récital suivi d’un pot amical pour la paix en Colombie et dans le Monde.

Le vendredi 6 mars à partir de 19h00 jusqu’à 22h00
A la Maison Ouverte, 17 rue Hoche. MONTREUIL 
(Métro Mairie de Montreuil. Ligne 9). 
En sortant du métro, prendre la rue Pasteur, deuxième rue à gauche.

Poète, poétesse : Viens les mains dans les poches et deux ou trois textes en tête…

mercredi 4 mars 2015

Stabat Mater Furiosa. Compagnie Vendaval Théatre

A La Parole Errante
Samedi 7 mars. 19h00

La compagnie Vendaval théâtre, vous invite à découvrir la pièce de théâtre STABAT MATER FURIOSA de Jean-Pierre Siméon. Ce Stabat Mater Furiosa est particulier : il relie une adaptation de l'œuvre française à un « Macondo » lointain, empli de fragilités. Jouer ce texte en équilibre, entre version originale et perspective latino-américaine relève d’une certaine audace, en effet il s’agit d’un classique contemporain de la langue française.

La pièce se déroule dans une ambiance intime et multisensorielle favorisant la diffusion des sensations émouvantes au spectateur.

Comédienne : Maria CANON
Mise en scène : Corinne CHEVALIER et Sylvie PREVOT
Musique : Paola JUTTET



Vision Ancestrale. Peuples indigènes de la Sierra de Santa Marta

Présentation de l'exposition photographique "Vision ancestrale des quatre peuples indigènes de la Sierra Nevada de Santa Marta" : Les Kogis, les Wiwas, les Kankuamos et les Arhuacos qui partagent le territoire et la responsabilité de s'occuper de la terre-mère en respectant la loi des origines.

La Sierra Nevada de Santa Marta se trouve au nord de la Colombie, entre les départements du Magdalena, de la Guajira et du Cesar. C'est là que se trouve le parc arquéologique Teyuna (Ciudad Perdida), berceau des Tayrona, une des sociétés pré-hispaniques indigènes les plus importantes de Colombie. Avec ses sommets enneigés, la Sierra est la montagne côtière la plus haute au monde et possède les deux sommets les plus hauts de Colombie. En 1979, elle a été déclarée Réserve de la Biosphère et Patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO.

Actuellement, trente mille personnes des ethnies Kogui, Arhuaco, Kankuamo et Wiwa vivent dans la Sierra. En 2001, leurs "Mamos" ou chefs spirituels ont créé le Centre de Communications  ZHIGONESHI afin de partager avec le monde la vision ancestrale des peuples indigènes de la Sierra Nevada de Santa Marta, à travers des photographies et des vidéos réalisées par eux-mêmes, afin que soit connu et valorisé ce territoire naturel-culturel et que se créent des liens d'alliance pour sa conservation.
https://www.youtube.com/watch?v=ROqqvRgymWw

Le goût de la Terre. Baudoin et Troubs

"LE GOÛT DE LA TERRE" de Baudoin et Troubs (L’Association, 2013)
Baudoin et Troubs présentent leur second voyage écrit et dessiné à deux. Un carnet de voyage sur la problématique de la terre en Colombie, riche de rencontres humaines et de réflexions politiques.
La vie comme elle se passe pour ceux du Caquetá, une région de Colombie Amazonienne, où les kalachnikovs jouxtent les champs de coca...
http://troubs.fr/le-gout-de-la-terre/

mardi 3 mars 2015

Gustavo Nieto

Gloria Uribe

Alba Betancourt


Francisco Rocca

Camilo Norena

Gustavo Matiz

Aura Rojas


dimanche 1 mars 2015

Au Village Associatif

Ils/Elles se mobilisent pour la Paix en Colombie, dans le respect des mémoires et en revendiquant la justice sociale. Ils/Elles seront présent-e-s pendant les deux jours du Festival.






ABC'éditions : L'abécédaire des séditions
ABC’éditions Ah Bienvenus Clandestins ! Maison d’édition associative née en 2010 pendant les protestations sociales en France et dans le monde. Par l’Éducation populaire, ses livres et actions participent d’une société plus bienveillante : constructive, équitable et réellement à l’écoute pour la reconnaissance des droits humains et de la nature des populations les plus défavorisées.http://www.abceditions.net/






Adoptés de Colombie-La voix des adoptés
Créée en 2005, La Voix des adoptés est une plate-forme d'échange pour les personnes adoptées de toute origine et de tout âge. La Cellule Colombie permet aux adoptés de Colombie de se rencontrer pour discuter et échanger autour de leur pays de naissance et partager sur la problématique de recherche des origines.
https://www.facebook.com/groups/AdoptésdeColombie




Aipazcomun (Suisse)
Association Internationale pour la Paix en Colombie et dans le Monde, basée en Suisse, à Genève. Fondée en 2006, cette ONG de défense et de promotion des droits humains et droit International Humanitaire soutient les plateformes et l'unité des mouvements sociaux pour une solution politique au conflit social et armé en Colombie et dans le reste du monde. Elle fait partie de la Plateforme Européenne pour la Paix en Colombie.
www.aipazcomun.org/




Amnesty International
ONG qui défend les droits de l'homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l'homme, Amnesty International milite notamment pour la libération des prisonniers d'opinion, l'abolition de la peine de mort et de la torture, et l'arrêt des crimes politiques. Elle milite aussi pour le respect de l'ensemble des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. Sa stratégie des "Actions Urgentes" est primordiale pour la protection des défenseurs des droits humains en Colombie. http://www.amnesty.org/fr/region/colombia




Argentins pour la Victoire-Province 25
APV est un mouvement auto convoqué de la diaspora argentine (Province 25) afin de soutenir le projet national et populaire incarné par le Front pour la Victoire pour la République Argentine et l'Amérique du Sud. Nous défendons ce processus de libération impulsé en Argentine, sans perdre de vue les processus qui se produisent dans d'autres pays de Notre Grande Patrie, nés des luttes libératrices de l'époque coloniale à nos jours. http://argentinosparalavictoria-paris.blogspot.fr/





Broder pour la Paix au Mexique (Quimper)
Bordados por la Paz (France-Mexique-Colombie)
Brodons pour la paix. 
Broder pour nous aborder. Broder contre la guerre.
Aborder nos morts. Nous aborder et nous reconnaître, en groupe, sur les places publiques. 
http://broderpourlapaix.blogspot.fr/





 
Cine de Base (Euskadi)
Association culturelle de communication populaire basée à Bilbao, Cine de Base est formée par des artistes et des professionnels qui souhaitent diffuser et promouvoir la culture digitale, audiovisuelle et multimedia en utilisant les ressources technologiques comme outil éducatif de sensibilisation sur les réalités sociales.
http://cinedebase.org/






Ciudadan@s por la paz de Colombia
Citoyen-ne-s pour la paix de Colombie
Citoyen-ne-s pour la paix de Colombie est un groupe de colombiennes et colombiens qui se sont réunis pour construire un mouvement qui lutte pour arriver dans un premier temps à la signature des accords de paix à la Havane et travailler pour l'unité du peuple colombien pour forger une Colombie juste et démocratique.
http://ciudadanosporlapazdecolombia.com




Collectif des péruviens en France
Membre du Réseau latinoaméricain pour les Droits de la Terre-Mère et la justice Sociale, le Collectif des péruviens en France se mobilise pour donner à connaitre les luttes du peuple péruvien dans un cadre internationaliste.

Colombianos por la paz. Belgica
Colombiens pour la paix. Belgique
Pour les prisonniers politiques colombiens. Vente d'artisanat et diffusion d'information sur la situation des prisonnières et des prisonniers politiques en Colombie. http://www.intal.be








Comité d'Information sur l'Amérique Latine de Nanterre
Créé  en décembre 2004, Le Comité d'Information sur l'Amérique Latine de Nanterre se propose d’organiser des rencontres-débats sur la problématique politique, économique et sociale des pays latino-américains
 https://sites.google.com/site/cialnanterre/home



 
DALV Derecho A La Vida / Droit A La Vie (Auvervilliers)
D.A.L.V est une jeune association franco-colombienne, créée en mars 2014 à Aubervilliers dans le but d'aider les personnes atteintes de dystrophie musculaire de Duchenne en France et en Colombie. La DMD est une maladie génétique pour laquelle, à ce jour, aucun remède n'a été trouvé. 100% solidarité internationale, D.A.L.V propose un milieu festif et associatif afin de répandre un maximum de joie de vivre aux familles, aux enfants.https://www.facebook.com/DALV.asso




Entre Todos-France
EntreTodos France a pour but de promouvoir la solidarité, la défense des droits de l'homme et des peuples, la recherche de la paix en Colombie et le renforcement des relations entre les peuples français et colombien à travers des activités de sensibilisation, de participation citoyenne, de formation et d'animation en direction de tous les publics. https://www.facebook.com/EntreTodos-France








Exilé-e-s poursuivi-e-s par l'Etat colombien (Suisse)
En décembre dernier à Genève, suite à l'assemblée constituante des exilé-e-s poursuivis par l'état colombien réalisée le 15 novembre 2014 à Bilbao, des délégué-e-s -réfugié-e-s en Europe- ont présenté leurs revendications et remis officiellement les conclusions de la rencontre de Bilbao au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les droits de l'homme. Résidents en Suisse, membres du Parti Communiste Colombien, de l'association ON Y VA et de l'observatoire Alfredo Correa d'Andreis, ils seront au Festival pour partager leurs expériences.  https://www.youtube.com/watch




FAL - France Amérique Latine
France Amérique Latine s’attache à faire connaître l’histoire, la culture, les mobilisations et revendications des peuples d’Amérique latine et de la Caraïbe dans toutes leurs richesses et diversité. C’est en faisant connaître et en soutenant leurs combats et expériences collectives en faveur du respect des droits humains, de la démocratie sociale et politique, pour le développement économique et le respect du "bien vivre" ou de l’environnement, que la solidarité de ses comités locaux et de ses commissions thématiques se manifeste. http://www.franceameriquelatine.org/




France Cuba
Créée en 1961, l’association France Cuba affirme son attachement aux valeurs d’indépendance, de justice sociale, de solidarité internationale et d’anti-impérialisme que porte et défend la révolution cubaine dans sa voie originale de développement. Pendant le Festival pour la Paix en Colombie - Mémoires et Justice Sociale, l'association France-Cuba tiendra un stand Librairie.
https://www.facebook.com/pages/Association-France-Cuba
 


 
Gilberto Bosques (Mexique)
L'Association Gilberto Bosques s'inspire du travail humanitaire de celui qui fut Consul Général du Mexique en France entre 1939 et 1942. Son travail a permis que des milliers des personnes aient la vie sauve dans le cadre de la barbarie nazie qui dévastait l'Europe de l'époque. De ce fait, la fondation de cette association est étroitement liée à une vocation humanitaire, étique et internationaliste. https://www.facebook.com/AssocGilbertoBosques/timeline



 
Hilvanando la memoria / Tisser la mémoire
Tisser la mémoire est une association dont l'objectif est de recueillir les récits et les vestiges de ce que fut l'histoire du M-19. C'est un exercice existentiel qui cherche à laisser un héritage à nos enfants et à nos petits-enfants. Avec ce "fil à bâtir", nous cherchons à relier les points épars du réseau de sentiments et d'actions qui a fait naître le Mouvement du 19 avril en Colombie. Il s'agit de donner voix aux souvenirs, de dépoussiérer les témoignages, de retrouver dans les tiroirs de l'oubli les traces de ces petites histoires qui ont marqué le cap de la grande Histoire du pays. http://www.oigahermanohermana.org/pages/hilvanando-la-memoria




Idle No More Paris 
IDLE NO MORE signifie "Plus jamais inactif" ou "plus jamais l'inaction". C'est un mouvement qui lutte dans le monde entier contre les attaques permanentes des gouvernements et des industriels envers les peuples autochtones, la destruction des forêts et lieux ancestraux, pour la préservation de la biodiversité des terres autochtones pour la survivance des coutumes et savoirs des peuples autochtones piétinés par le colonialisme d'hier et d'aujourd'hui.
https://www.facebook.com/IdleNoMoreParis




Jaime Pardo Leal
L'Association Jaime Pardo Leal est une organisation de colombiens exilés politiques de l'Union Patriotique et du Parti Communiste Colombien, résidents en Suède. Son objectif est de dénoncer les violations des droits de l'homme et la situation colombienne en général.http://radiocafestereo.nu/index.php



La Milonga (Fontenay-sous-Bois)
La Milonga est un "Lieu pour Aficionados de la fête, de l’art sous toutes les formes. Une Maison pour la sauvegarde des Idéaux dits « irréalistes », des Libertés d’expression et des Ouvertures culturelles. Non aux préjugés et aux barrières, oui à la Générosité et à l’Audace. https://www.facebook.com/pages/La-Milonga-lieu-culturel/492624157425369



L'Oreille du Loup
Edition de poésie. Fondée en 2007, l'Oreille du Loup publie de la poésie française ou en traduction, sous forme d'ouvrages bilingues. http://loreilleduloup.blogspot.fr/
 





M6R Mouvement pour la 6ème République
Le mouvement pour la 6e République n’est ni un parti politique ni une association : il est un réseau citoyen dont le but est de rendre majoritaire en France la demande d’une Assemblée constituante pour refonder les institutions et rendre le pouvoir au peuple. https://www.m6r.fr/



Marcha Patriótica
Marcha Patriótica est un mouvement politique et social colombien de gauche fondé le 21 avril 2012 qui, selon sa déclaration politique, cherche à atteindre "la deuxième et définitive indépendance". Les origines de Marcha Patriótica remontent au 20 juillet 2010, jour de commémoration du bicentenaire du cri d'indépendance de 1810. Ce jour-là a eu lieu à Bogotá une mobilisation sociale nommée "Marche Patriotique et Conseil Ouvert pour l'indépendance".  
http://www.marchapatriotica.org/


 
Migras/Ethnos (Roma)
Réseau interculturel basé en Italie, créé pour favoriser l'intégration et la communication de la communauté des migrants résidents en Italie et en Europe. http://www.ethnos.it/


 

Mouvement de la Paix
Le Mouvement de la paix est une organisation pacifiste française qui s'inscrit dans la promotion de la culture de Paix initiée par l'ONU. Elle a été créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale par de grands courants de la Résistance, notamment ceux d'inspiration communiste, chrétienne ou de la libre pensée. Pendant le Festival pour la Paix en Colombie - Mémoires et Justice Sociale, le mouvement de la paix proposera un atelier d'origamis. 


 

Nativa France
L'objet de cette association loi 1901 est de faire connaître l’activité et les programmes de la Fundacion Nativa, trouver des partenaires pour développer ses actions et plus généralement la promotion et la défense de la biodiversité ainsi que la création et le développement de projets socio-économiques environnementaux au profit des populations. https://www.facebook.com/fundacion.nativa

 


Palenque (Lyon)
Créée à Lyon en juin 2002 par des réfugiés politiques colombiens, l'Association Palenque a depuis été rejointe par des personnes venant de tous les pays d’Amérique latine, de France et d’ailleurs. Son but est de promouvoir les rencontres entre la France et l'Amérique latine dans toutes les expressions de la culture, la solidarité, l'insertion, l'économie, la formation et la promotion des droits de l'Homme. http://www.associationpalenque.com/


Réseau France-Colombie Solidarités
Le Réseau France Colombie Solidarités est une plateforme d'ONGs et associations françaises œuvrant dans le domaine de la coopération et la solidarité internationale avec la Colombie. Le RFCS est membre du réseau européen Oidhaco. 
https://www.facebook.com/ReseauFranceColombieSolidarites





Simon Bolivar (Rennes)
Basée à Rennes (Bretagne), l'Association Simon Bolivar favorise l'intégration des Latino-Américains, développe une solidarité concrète et effective envers les peuples d'Amérique latine. https://www.facebook.com/pages/Association-Simon-Bolivar




TEJE
L’association TEJE (Travailler Ensemble Jeunes et Engagés)  est une association loi 1901 créée en 2008, à but non lucratif, non partisane, indépendante et non confessionnelle.  Elle travaille dans différentes thématiques tels que la solidarité locale, la solidarité internationale, la culture et les sciences citoyennes. Elle a des antennes à Paris, Lyon, Lille et Strasbourg et est composée majoritairement d’étudiants. www.teje.fr/



Terre des Hommes. France
Pour le droit à vivre dignes, Terre des Hommes-France agit en réseau avec d'autres associations en France et en Europe pour la reconnaissance des droits économiques, sociaux et culturels http://terredeshommes.fr/